Les femmes du monde entier n’ont pas attendu la pandémie pour commencer à utiliser des cosmétiques biologiques ou naturels dans leur routine de beauté, mais la crise sanitaire a clairement accéléré ce changement. Selon une nouvelle enquête, pratiquement toutes les femmes françaises âgées de 18 à 50 ans ont essayé cette catégorie de produits, que ce soit pour préserver leur santé ou l’environnement. La grande majorité des achats se fait dans les magasins grand public.
Les cosmétiques biologiques et naturels deviennent de plus en plus populaires parmi les femmes françaises, qui les trouvent rassurants. Le label Slow Cosmétique, en collaboration avec l’agence de recherche marketing Harris Interactive, évalue la situation, dont le résultat final démontre la popularité des formulations naturelles auprès des consommatrices âgées de 18 à 50 ans.
Ainsi, près de neuf femmes françaises sur dix (92 %) achètent des cosmétiques naturels ou biologiques au moins une fois par an, et près de six femmes sur dix les achètent tous les trois mois.
La principale raison d’achat est d’améliorer sa santé.
L’enquête révèle également qu’au moins au début, les préoccupations environnementales ne sont pas ce qui pousse les femmes françaises à acheter des cosmétiques biologiques ou naturels. En effet, plus de la moitié des répondantes (47 %) pensent que leur propre santé est la raison la plus importante pour acheter ces cosmétiques ; la protection de l’environnement vient en second, bien que seulement 17 % des femmes la mentionnent.
De plus, bien que la pandémie ait amélioré les ventes et l’intérêt pour les produits fabriqués localement dans les commerces de proximité, il semble que ce ne soit pas encore le cas dans l’industrie cosmétique. Les labels de production locale et/ou fabriqué en France ne sont une source d’inspiration que pour 8 % des répondantes lorsqu’elles achètent des produits cosmétiques. Cela peut s’expliquer par la position dominante de l’industrie française dans le secteur. En conséquence, les marques de produits fabriqués en France sont largement disponibles sur les étagères, ce qui constitue un changement important par rapport à de nombreux autres secteurs du marché.
Cosmétique lente ?
Le label Slow Cosmétique, en plus d’être biologique et naturel, semble susciter la curiosité des femmes françaises. L’association Slow Cosmétique, basée en France, attribue le label aux marques qui promeuvent des soins naturels responsables, avec des formulations exemptes d’ingrédients controversés en termes de santé ou d’impact environnemental, ainsi que des stratégies marketing saines, sans greenwashing ni promesses farfelues. Huit femmes françaises sur dix trouvent ce label fascinant, et 92 % pensent qu’il aidera l’industrie cosmétique à avancer de manière correcte. Il renforce la confiance dans le produit pour près de neuf femmes sur dix (88 %). Le label Slow Cosmétique a été attribué à 313 marques à ce jour.
Les cosmétiques, soins de la peau et parfums se déclinent dans une variété de couleurs, textures et senteurs.
En termes d’exportations, les secteurs du maquillage, des soins de la peau et de la parfumerie sont les plus actifs. Ils représentent 86,2 % du total des ventes d’exportations de cosmétiques français.
La parfumerie, qui représente 30,6 % des exportations de cosmétiques français, a connu la plus grande augmentation en 2021 : +35,4 % par rapport à l’année précédente.
Le maquillage et les soins de la peau contribuent à hauteur de 9 milliards d’euros en exportations, soit 55,6 % des exportations totales. Les produits de soins de la peau sont les plus populaires (7,5 milliards d’euros), suivis des rouges à lèvres et du maquillage pour les yeux.
Ces données, selon le groupement commercial des producteurs de cosmétiques français (FEBEA), renforcent la position de la France en tant que leader mondial des cosmétiques, un pays dont le savoir-faire est reconnu dans le monde entier.
« L’industrie cosmétique montre sa formidable capacité à se remettre de la crise sanitaire », déclare Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA. « Elle a su profiter de la reprise du marché, mais elle a également innové pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Les entreprises de toutes tailles contribuent à ces bons résultats d’exportation, des grandes entreprises aux petites sociétés qui, grâce à leur énergie, sont également des partisans du logo Made in France. La demande de produits plus naturels et écologiques a augmenté depuis le début de la crise. L’industrie réussit aussi bien dans le monde entier car elle satisfait ces attentes et investit massivement dans la recherche et le développement. »
L’industrie cosmétique emploie environ 160 000 personnes en France, selon la FEBEA.
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